OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
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OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
Voilà, alors comme l'indique le titre je me propose de vous donner un petit florilège cinématographique - non exhaustif, et donc à compléter - de films pas toujours connus, tombés plus ou moins dans l'oubli, mais portant sur la période qui nous intéresse plus précisément.
En ce qui me concerne, je laisse un peu de côté la période 1770-1780, je débute plutôt vers 1790, avec en premier :
L'action se déroule donc en 1791, au moment de la fuite de la famille royale en direction de la frontière franco-autrichienne.
C'est un film de 2h27, à la fois rigoureux et plein de fantaisie !
Parfaitement d'actualité aussi, en un sens, compte tenu du contexte historique...
On suit la berline royale "incognito" dans une autre voiture de poste, peuplée d'individus d'origines diverses, et représentatifs des différents courants sociaux de l'époque et des idées et opinions politiques du moment.
Parmi eux quatre dames dans leurs belles tenues de voyage...
Venue tout droit de la Cour, la comtesse de La Borde (Hanna Schygulla) avec sa belle camériste Marie-Madelaine ; une cantatrice italienne exhubérante et une veuve de Province, productrice de Champagne de son état :
LA NUIT DE VARENNES
film d'Ettore SCOLA sorti en 1982.L'action se déroule donc en 1791, au moment de la fuite de la famille royale en direction de la frontière franco-autrichienne.
C'est un film de 2h27, à la fois rigoureux et plein de fantaisie !
Parfaitement d'actualité aussi, en un sens, compte tenu du contexte historique...
On suit la berline royale "incognito" dans une autre voiture de poste, peuplée d'individus d'origines diverses, et représentatifs des différents courants sociaux de l'époque et des idées et opinions politiques du moment.
Parmi eux quatre dames dans leurs belles tenues de voyage...
Venue tout droit de la Cour, la comtesse de La Borde (Hanna Schygulla) avec sa belle camériste Marie-Madelaine ; une cantatrice italienne exhubérante et une veuve de Province, productrice de Champagne de son état :
Un mot sur la distribution : elle est éblouissante & contribue bien à la haute tenue du film (ce qui est toujours loin d'être vrai de nos jours, quand un film rasssemble une brochette de "pipoles" qui sont moins de véritables comédiens [=artistes] que des figures connues de papier glacé... Selon moi ).
L'actrice allemande Hanna Schygulla incarne la comtesse d'origine autrichienne ; Marcello Mastroianni campe un Casanova qui essaye de sauver les meubles ; Jean-Louis Barrault est Nicolas Restif de La Bretonne, écrivain-journaliste-chroniqueur du temps ; Harvey Keitel dans le rôle de Tom Paine, figure de la Révolution américaine alors très impliqué en France ; Jean-Claude Brialy en coiffeur mondain ; Andréa Ferréol, la veuve champenoise (?) ; Daniel Gélin en industriel, le tout jeune Laurent Malet en étudiant révolutionnaire...
Rien que ça.
L'actrice allemande Hanna Schygulla incarne la comtesse d'origine autrichienne ; Marcello Mastroianni campe un Casanova qui essaye de sauver les meubles ; Jean-Louis Barrault est Nicolas Restif de La Bretonne, écrivain-journaliste-chroniqueur du temps ; Harvey Keitel dans le rôle de Tom Paine, figure de la Révolution américaine alors très impliqué en France ; Jean-Claude Brialy en coiffeur mondain ; Andréa Ferréol, la veuve champenoise (?) ; Daniel Gélin en industriel, le tout jeune Laurent Malet en étudiant révolutionnaire...
Rien que ça.
Dernière édition par Néfertiti le Sam 20 Mar 2010 - 18:40, édité 1 fois
Néfertiti- Messages : 70
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Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
... Pour la même période on pourrait citer aussi deux films plus récents :
The Duchess
avec la mignonne Keira Knigthley :
... que je n'ai pas encore eu l'occasion de voir
Ainsi que L'ANGLAISE & LE DUC d'Eric ROHMER en 2001 :
... dont j'ai le dévédé mais que je n'ai pas encore visionné
Une "costumière hystérique" s'est amusée à décortiquer toutes ses tenues
The Duchess
avec la mignonne Keira Knigthley :
... que je n'ai pas encore eu l'occasion de voir
Ainsi que L'ANGLAISE & LE DUC d'Eric ROHMER en 2001 :
... dont j'ai le dévédé mais que je n'ai pas encore visionné
Une "costumière hystérique" s'est amusée à décortiquer toutes ses tenues
> (Pssst ! Pourquoi ma première photo est immense ? Je l'avais pourtant rapetissée pour le forum... ?!)
Dernière édition par Néfertiti le Dim 21 Mar 2010 - 1:25, édité 1 fois
Néfertiti- Messages : 70
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Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
Continuons notre voyage dans le temps avec un film sorti sur les écrans en 1989 (bicentenaire oblige ?), et parfaitement tombé dans les oubliettes depuis...
TOLERANCE
de Pierre-Henry SALFATI,
Petit conte philosophique fin de siècle, cruel et extravagant, à la démesure de l'époque durant laquelle il se déroule : l'après-Terreur, le Directoire :
Des airs de The Draughtsman's Contract (+ connu sous le nom de "Meutre dans un jardin anglais" de Greenaway) à la sauce française... Avec Anne Brochet - Tolérance, c'est elle, c'est son prénom ! - Ruppert Everett , Ugo Tognazzi et Catherine Samie...
Bien peu d'éléments sur internet concernant ce film, et d'ailleurs le dvd est difficile à trouver. Mais ça reste faisable, faut le vouloir. Moi j'avais envie de le voir depuis 89, vous voyez...
En tous cas, il a surtout le mérite d'aborder une période, avec ses "Incôyables" & ses "Méveilleuses", jamais exploitée par le cinéma français !
C'est le moment d'aller se ballader sur ce site délicieux :
http://www.lamesure.fr/rubriques/modes.html
TOLERANCE
de Pierre-Henry SALFATI,
Petit conte philosophique fin de siècle, cruel et extravagant, à la démesure de l'époque durant laquelle il se déroule : l'après-Terreur, le Directoire :
Des airs de The Draughtsman's Contract (+ connu sous le nom de "Meutre dans un jardin anglais" de Greenaway) à la sauce française... Avec Anne Brochet - Tolérance, c'est elle, c'est son prénom ! - Ruppert Everett , Ugo Tognazzi et Catherine Samie...
Bien peu d'éléments sur internet concernant ce film, et d'ailleurs le dvd est difficile à trouver. Mais ça reste faisable, faut le vouloir. Moi j'avais envie de le voir depuis 89, vous voyez...
En tous cas, il a surtout le mérite d'aborder une période, avec ses "Incôyables" & ses "Méveilleuses", jamais exploitée par le cinéma français !
C'est le moment d'aller se ballader sur ce site délicieux :
http://www.lamesure.fr/rubriques/modes.html
Dernière édition par Néfertiti le Sam 20 Mar 2010 - 18:44, édité 1 fois
Néfertiti- Messages : 70
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Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
Euh... Je fais une pause.
Mais ne vous inquiétez pas, j'ai encore de la réserve !
Mais ne vous inquiétez pas, j'ai encore de la réserve !
Néfertiti- Messages : 70
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Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
Géniale, déjà merci pour toute cette sélection, je n'ai vu que "duchess", c'est à voir! En particulier pour les costumes vraiment somptueux!!!! pour L'histoire de l'ancêtre de Lady Diana!Pour les décors, d'ailleurs le chateau est également celui qui a servi de modèle pour "orgueil et préjugés (on y revient toujours!) pour Pemberley............un petit conseil aller jeter un coup d'oeil sur le site, ça s'appelle Chatsworth House!!!!
Je ne connaissais pas les autres! Mais ça m'a donné envie, surtout le premier qui doit être intéressant!!!!
Merci bien! Vous méritez une bonne tasse de thé ma chère!!
Je ne connaissais pas les autres! Mais ça m'a donné envie, surtout le premier qui doit être intéressant!!!!
Merci bien! Vous méritez une bonne tasse de thé ma chère!!
Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
Ah, ah ?
"Chatsworth House" a servi de modèle pour Jane Austen lorsqu'elle a imaginé Pemberley alors ?
Et lors des deux dernières adaptations 95/2005, ça été le lieu de tournage ?
Il me semble, je crois bien me souvenir (je n'ai vu P&P 2005 qu'une fois), que ce sont deux demeures distinctes, non ? A moins qu'elles aient été prises sous des angles différents...
Oui, La Nuit de Varennes a été ENFIN rééditée en dividi cette année même, début février. Il était grand temps. Trois jours après sa sortie officielle, coup de bol, je dégotais un exemplaire d'occase à 8 € sur le site de la fnac... veinarde que je suis, des fois
"Chatsworth House" a servi de modèle pour Jane Austen lorsqu'elle a imaginé Pemberley alors ?
Et lors des deux dernières adaptations 95/2005, ça été le lieu de tournage ?
Il me semble, je crois bien me souvenir (je n'ai vu P&P 2005 qu'une fois), que ce sont deux demeures distinctes, non ? A moins qu'elles aient été prises sous des angles différents...
Oui, La Nuit de Varennes a été ENFIN rééditée en dividi cette année même, début février. Il était grand temps. Trois jours après sa sortie officielle, coup de bol, je dégotais un exemplaire d'occase à 8 € sur le site de la fnac... veinarde que je suis, des fois
Néfertiti- Messages : 70
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TOLERANCE...
Dans le dernier film, Anne Brochet-Tolérance porte pratiquement une tenue différente à chaque scène, en fonction des circonstances et selon l'heure de la journée, donc conformément au "code du savoir-vivre" de l'époque... :
Un beau chignon avec la robe mousseuse vanille...
Un petit spencer avec un joli chapeau...
Une belle chemise de nuit...empire
Encore un mignon bonnet et une robe jaune...
Voilà pour un aperçu de la garde-robe de madame...
Un beau chignon avec la robe mousseuse vanille...
Un petit spencer avec un joli chapeau...
Une belle chemise de nuit...empire
Encore un mignon bonnet et une robe jaune...
Voilà pour un aperçu de la garde-robe de madame...
Néfertiti- Messages : 70
Date d'inscription : 12/01/2010
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TOLERANCE toujours...
Son phénomène de mère est restée plus "vieille Cour"...
Mais avec l'apparition de l'élégant & british Horace Wallope (au passage, c'est l'anagramme de Walpole), elle va peu à peu réformer ses robes à paniers et adopter - résolument ! - la nouvelle mode...
Mais avec l'apparition de l'élégant & british Horace Wallope (au passage, c'est l'anagramme de Walpole), elle va peu à peu réformer ses robes à paniers et adopter - résolument ! - la nouvelle mode...
Gentillement d'abord :
Puis...Radicalement ensuite :
Devant & de dos...
Admirez un peu le chapeau !
Dernière édition par Néfertiti le Dim 21 Mar 2010 - 1:34, édité 1 fois
Néfertiti- Messages : 70
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Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
Enfin pour finir avec le XVIIIème siècle et son extrême fin, redevenons un peu plus sérieux avec :
LA MARQUISE D'O
film de 1975 d'Eric ROHMER - tourné uniquement avec des comédiens allemands - avec Edith Clever & Bruno Ganz...
Magistralement adapté de la nouvelle d'Heinrich Von KLEIST (1777-1811), parue en 1808.
Portrait miniature original de H.Von Kleist ici
LA MARQUISE D'O
film de 1975 d'Eric ROHMER - tourné uniquement avec des comédiens allemands - avec Edith Clever & Bruno Ganz...
Magistralement adapté de la nouvelle d'Heinrich Von KLEIST (1777-1811), parue en 1808.
Portrait miniature original de H.Von Kleist ici
La couverture de l'édition Garnier-Flamarion est tirée du film... On croirait une peinture !
L'action se déroule en 1799, en Italie du nord... Et je n'en dirais pas plus
Côté robes de la marquise (je laisse de côté sa mère, c'est la génération précédente), c'est vraiment le plus léger possible, inspiration Antique : une longue tunique en voile ou mousseline et petit corselet porté dessus...
... La suite à la prochaine séance, j'entamerai l'an 1800.
A suivre...
A suivre...
Néfertiti- Messages : 70
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Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
Poursuivons et entrons dans le nouveau siècle...
Sous le coup de l'émotion provoquée par le Barry Lyndon de Stanley Kubrick (1975), Ridley Scott se lance dans la réalisation de son tout premier film : The Duellists, sorti en 1977.
Superbe !
Superbe !
Ce film anglais est tourné en France - l'histoire s'y déroulant - à Sarlat et sa région (excepté les scènes "Retraite de Russie"), avec des figurants français, des seconds rôles britanniques et les deux personnages principaux, américains, j'ai nommé :
Encore trop méconnu, Les Duellistes sont l'adaptation d'une nouvelle de Joseph Conrad. L'action débute en l'an 1800 à Strasbourg, et se déroule sur une quinzaine d'années...
[...]
Néfertiti- Messages : 70
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Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
... Une histoire d'hommes, essentiellement, mais traversée par quelques belles figures féminines :
La touchante Laura
Une fascinante madame de Lionnes, avec sa robe de sirène... (on aurait aimé en savoir plus )
Clin d'oeil à Barry Lyndon, la logeuse du Lieutenant Ferraud (Harvey Keitel) est interprétée par Gay Hamilton, qui jouait le rôle de Nora Brady, la cousine de Redmond Barry dans le film...
Léonie, soeur attentive et compétente...
Enfin, Adèle, la fiancée...
Dur, dur, j'essaie de me procurer la nouvelle de Conrad dont est tiré le film, mais toutes les éditions sont épuisées. Celles en vente sur le ouèbe le sont à des prix pohibitifs ! Je sais ce qui me reste à faire : écumer les bouquineries
Une ambiance parmi d'autres que j'aime beaucoup dans le film, celle du salon de thé ou café (?) : feutrée, douillette... Pour un peu on sentirait le parfum du cacao à travers l'écran !
Une ambiance parmi d'autres que j'aime beaucoup dans le film, celle du salon de thé ou café (?) : feutrée, douillette... Pour un peu on sentirait le parfum du cacao à travers l'écran !
Néfertiti- Messages : 70
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Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
Place à Goethe maintenant, avec cette adaptation de son roman "Les Affinités électives", par les Frères Taviani en 1996 :
Bien qu'aucune indication ne soit clairement donnée dans le film, qui nous permette de dater le déroulement de l'histoire, le livre de Goethe, lui, a été édité en 1809.
Isabelle Huppert (la comtesse Charlotte) & Jean-Luc Anglade (le baron Edouard), en compagnie de Marie Gillain & du comédien italien Fabrizio Bentivoglio, campent les personnages principaux de cette équation sentimentale, au résultat... "hasardeux"
Isabelle Huppert (la comtesse Charlotte) & Jean-Luc Anglade (le baron Edouard), en compagnie de Marie Gillain & du comédien italien Fabrizio Bentivoglio, campent les personnages principaux de cette équation sentimentale, au résultat... "hasardeux"
... Sans oublier Jean Rochefort à la voix off.
N'ayant pas encore lu l'histoire originale de Goethe, je ne suis pas à même de juger si sa version cinématographique est fidèle... Une prochaine lecture en perspective
N'ayant pas encore lu l'histoire originale de Goethe, je ne suis pas à même de juger si sa version cinématographique est fidèle... Une prochaine lecture en perspective
Néfertiti- Messages : 70
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Localisation : BZH
Les Affinités...
Pour le plaisir, quelques vues "spécial robes"...
Alors je vous préviens : c'est Charlotte-Isabelle qui a choisi les tissus, mais "c'est Ottilie-Marie qui a coupé et cousu les robes" !
Comme ça si jamais on a besoin de conseils dans l'élaboration des nôtres...
Comme ça si jamais on a besoin de conseils dans l'élaboration des nôtres...
Charlotte reçoit un couple d'amis, dont la belle marquise - l'Italienne dans toute sa spendeur telle qu'on aime l'imaginer - à la superbe robe en velour bleu nuit, avec un non moins superbe turban dans le goût de l'époque...
... et comme ça vous aurez vu tout le film, presque !
Néfertiti- Messages : 70
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Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
Située en Italie également, je cite Dolce Farniente, comédie de Nae Caranfil, sortie en 1999 :
Film que je n'ai pas vu, mais qui se déroule en 1816, donc à signaler au passage.
Il y est question de Henri Beyle/Stendhall & de Rossini...
Il y est question de Henri Beyle/Stendhall & de Rossini...
Là encore, un film basé sur une oeuvre littéraire : "La Comédie de Terracina", de Frédéric Vitoux, de l'Académie française.
Néfertiti- Messages : 70
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Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
Et bien et bein, quelle source d'informations, il va falloir se plonger dedans! Tu en recommandes un en particulier?
Et est ce que tu savais que Caroline Bingley dans P&P de 1995, est.............................................................................apparentée à la famille de Jane Austen?
En fait, les réalisateurs évoquent la possibilté que chatsworth house ai servi de modèle pour Pemberley, il y des descriptions physiques qui correspondent à celles dans le livre...........dans la version de 2005, ils se sont servis de 2demeures distinctes, pour la bonne raison que chatsworth est la demeure la plus visitée d'angleterre, par conséquent ils ne pouvaient pas faire ce qu'ils voulaient!
Mais dans "duchess", on retrouve le hall avec le dallage noir et blanc!
Et est ce que tu savais que Caroline Bingley dans P&P de 1995, est.............................................................................apparentée à la famille de Jane Austen?
En fait, les réalisateurs évoquent la possibilté que chatsworth house ai servi de modèle pour Pemberley, il y des descriptions physiques qui correspondent à celles dans le livre...........dans la version de 2005, ils se sont servis de 2demeures distinctes, pour la bonne raison que chatsworth est la demeure la plus visitée d'angleterre, par conséquent ils ne pouvaient pas faire ce qu'ils voulaient!
Mais dans "duchess", on retrouve le hall avec le dallage noir et blanc!
Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
Oui, pour Anna Chancellor (Caro Bingley P&P 95) je savais ! Elle descend, comme on dit, d'un frère de Jane Austen (je ne sais plus lequel), c'est une de ses arrières-arrières-arrières petites-nièces...
D'une manière générale elle est issue d'une famille aristocratique qui compte pas mal de personnalités outre-Manche, d'après ce que j'avais cru comprendre. Elle a même fait figure de "marginale" au sein de sa famille, de part son choix d'existence : être comédienne
J'imagine bien ! Elle a eu raison, elle a un physique à exploiter, une personnalité peu banale. Elle est vraiment extra dans le rôle de Caroline Bingley, incarnation parfaite des caricatures de mode de l'époque, et puis elle offre en plus une sacré envergure au personnage.
Que j'avais trouvé l'actrice qui jouait le rôle de Caroline Bingley dans la version ciné de 2005 fade au possible ! Et mauvaise. Elle se tenait comme si elle était sur un podium de la "fashion week" de nos jours, mais pas du tout telle qu'une "dame" 1800...
Quant à Crispin Bonham-Carter (Charles Bingley) , pour rester dans les parentés, ce n'est pas le frère mais le cousin d'Helena Bonham-Carter, la compagne de Tim Burton. Laquelle a également quelques liens de parenté avec... Anna Chancellor.
D'une manière générale elle est issue d'une famille aristocratique qui compte pas mal de personnalités outre-Manche, d'après ce que j'avais cru comprendre. Elle a même fait figure de "marginale" au sein de sa famille, de part son choix d'existence : être comédienne
J'imagine bien ! Elle a eu raison, elle a un physique à exploiter, une personnalité peu banale. Elle est vraiment extra dans le rôle de Caroline Bingley, incarnation parfaite des caricatures de mode de l'époque, et puis elle offre en plus une sacré envergure au personnage.
Que j'avais trouvé l'actrice qui jouait le rôle de Caroline Bingley dans la version ciné de 2005 fade au possible ! Et mauvaise. Elle se tenait comme si elle était sur un podium de la "fashion week" de nos jours, mais pas du tout telle qu'une "dame" 1800...
Quant à Crispin Bonham-Carter (Charles Bingley) , pour rester dans les parentés, ce n'est pas le frère mais le cousin d'Helena Bonham-Carter, la compagne de Tim Burton. Laquelle a également quelques liens de parenté avec... Anna Chancellor.
Néfertiti- Messages : 70
Date d'inscription : 12/01/2010
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Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
Miss Bennet a écrit:Et bien et bein, quelle source d'informations, il va falloir se plonger dedans! Tu en recommandes un en particulier?
Franchement, ils sont tous différents et chacun a son intérêt.
S'il faut choisir, "La nuit de Varennes" est à voir, de même que "La Marquise d'O" de Rohmer, "Les Duellistes" de Scott, en priorité.
Je n'ai pas fini, je souhaite encore en ajouter deux autres prochainement...
Ce que je voulais surtout, c'est remettre en avant des films souvent peu cités - voire pas du tout ! - concernant la période... qui nous passionne !
Car ce sont toujours un peu les mêmes références ciné qui reviennent lorsque tu te balades sur d'autres sites ou blogs, à savoir des films récents, sortis ces dernières années, la tranche 90/2000. Mais ceux réalisés auparavant semblent ignorés.
Faute de culture cinématographique ?
Je ne vais pas prétendre que je suis une cinéphile accomplie, mais je soupçonne que le "jeune" âge des internautes qui postent sur les sites ou tiennent un blog, explique peut-être ceci.
Pour la génération, mettons, 16-29 ans, c'est sûr que les "trucs" datant des années 80 et au-delà, ça équivaut à l'An Jésus. Quand bien même ils s'intéressent à une période du passé... encore plus reculée ! Seulement, c'est souvent à travers le prisme, un peu limité, des dernières productions "en costumes".
Je n'ai pas beaucoup plus de trente ans, mais vu que j'étais la petite dernière chez moi, entourée de "vieux", avec seulement un frère qui avait la même différence d'âge avec moi que Darcy avec Georgiana, ça me fait du coup une mémoire culturelle un peu plus ancienne disons
D'où mon envie de revenir sur ces oeuvres injustement méconnues, qu'on ne voit presque jamais citées sur le net ; compte tenu des qualités de certaines ce serait dommage de passer à côté. De les croires réservées à un seul petit nombre "d'initiés". Ca peut donner des orientations, des pistes à ceux qui passeront par là et s'intéressent comme nous à la représentation de cette période sur écran. Pour varier un peu.
Ils couvrent une époque qui correspond aux dates de Jane Austen, à défaut d'être estampillés 100% british exclusif.
Et puis c'est une occasion de faire vivre un peu ce forum !
S'il faut choisir, "La nuit de Varennes" est à voir, de même que "La Marquise d'O" de Rohmer, "Les Duellistes" de Scott, en priorité.
Je n'ai pas fini, je souhaite encore en ajouter deux autres prochainement...
Ce que je voulais surtout, c'est remettre en avant des films souvent peu cités - voire pas du tout ! - concernant la période... qui nous passionne !
Car ce sont toujours un peu les mêmes références ciné qui reviennent lorsque tu te balades sur d'autres sites ou blogs, à savoir des films récents, sortis ces dernières années, la tranche 90/2000. Mais ceux réalisés auparavant semblent ignorés.
Faute de culture cinématographique ?
Je ne vais pas prétendre que je suis une cinéphile accomplie, mais je soupçonne que le "jeune" âge des internautes qui postent sur les sites ou tiennent un blog, explique peut-être ceci.
Pour la génération, mettons, 16-29 ans, c'est sûr que les "trucs" datant des années 80 et au-delà, ça équivaut à l'An Jésus. Quand bien même ils s'intéressent à une période du passé... encore plus reculée ! Seulement, c'est souvent à travers le prisme, un peu limité, des dernières productions "en costumes".
Je n'ai pas beaucoup plus de trente ans, mais vu que j'étais la petite dernière chez moi, entourée de "vieux", avec seulement un frère qui avait la même différence d'âge avec moi que Darcy avec Georgiana, ça me fait du coup une mémoire culturelle un peu plus ancienne disons
D'où mon envie de revenir sur ces oeuvres injustement méconnues, qu'on ne voit presque jamais citées sur le net ; compte tenu des qualités de certaines ce serait dommage de passer à côté. De les croires réservées à un seul petit nombre "d'initiés". Ca peut donner des orientations, des pistes à ceux qui passeront par là et s'intéressent comme nous à la représentation de cette période sur écran. Pour varier un peu.
Ils couvrent une époque qui correspond aux dates de Jane Austen, à défaut d'être estampillés 100% british exclusif.
Et puis c'est une occasion de faire vivre un peu ce forum !
Néfertiti- Messages : 70
Date d'inscription : 12/01/2010
Localisation : BZH
Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
Néfertiti a écrit:
Que j'avais trouvé l'actrice qui jouait le rôle de Caroline Bingley dans la version ciné de 2005 fade au possible ! Et mauvaise. Elle se tenait comme si elle était sur un podium de la "fashion week" de nos jours, mais pas du tout telle qu'une "dame" 1800...
C'est impressionnant comme les trentenaire (excuse moi l'expression) de ce forum, semble faire un blocage avec la version 2005 de P&P! Moi je n'arrive vraiment pas avec la version de 1995, ça ressemble à un pîèce de théâtre interminable et plate, d'accord ça colle parfaitement aux mots du roman, mais justement je crois que le problème est là, ce n'est pas une adaptation, c'est une retranscription du livre. Quand je LIS orgueil et préjugés, je vois les décors, l'ambiance du film 2005. Le c^té satirique du livre me laisse vraiment perplexe, je ne suis vraiment persuadée que Jane Austen en est réellement eu conscience, pour avoir étudié la littérature(un petit peu au lycée comme tout le monde) sur certains ouvrages je trouve intéressant que l'on explique la démarche (le pourquoi du comment, bref) mais pour certains romans, je trouve que ça dénature tout! D'accord encore, Jane Austen ce n'est pas seulement une auteure de belles histoires d'amour qui a eu un destin tragique.........mais de là à dire que ces romans se veulent une critique de la société.je crois qu'elle tourne surtout en dérision certaines scènes de cette vie........mais en fait les situatiions qu'elle évoque étaient drôles ou exagérées dans la véritable vie, c'ets pourquoi cet aspect "critique", "exagération", je ne le ressent vraiment pas et c'est pourquoi aussi que cette version de 1995 et bien même si je suis la seule, j'ai vraiment beaucoup de mal. Quand je lis la scène du bal chez sir Lucas (le premier bal en somme) je vois la scène telle qu'elle est représentée dans la deuxième version, on a envie d'en faire partie , de s'y rendre sur le champs, pas besoin d'entendre Elizabeth pour savoir qu'elle a du caratère, pas besoin, d'entendre lydia ou kitty pour comprendre qu'elles sont sottes, pas besoin d'entendre Caroline Bingley pour savoir que c'est unepeste..........et pas besoin que Mr Darcy.(Hrrrlui il a rien besoin de dire du tout!) bon on va dire que ça doit être générationnel (difficilement sensible à Colin Firth.)
Bref................................. Même si je vais me sentir seule (non je sais que Catherine Morland et de mon avis aussi!)je suis plus sensibe a film de 2005, il n'y a pas de raison, tout le monde donne son avis sur les films, je donne le mien!
Bref................................. Même si je vais me sentir seule (non je sais que Catherine Morland et de mon avis aussi!)je suis plus sensibe a film de 2005, il n'y a pas de raison, tout le monde donne son avis sur les films, je donne le mien!
P&P 95/2005
Tout doux, tout doux Miss Bennet…
Bien sûr que tu es en droit de donner ton avis. C’est un forum, comme son nom l’indique, et nous sommes certainement assez fines pour ne pas tomber dans le travers détestable de certains forums où ceux qui ne partagent pas l’opinion « commune » se voient malmenés et parfois exclus par les autres... !!!
J’ignorais que le partage entre trentenaires (j’en suis bien, ne t’excuses pas, ce n’est pas un gros mot !) tenants de P&P 95 et « vingtenaires » aficionados de P&P 2005 était aussi tranché ! Tu me l’apprends. Et donc nous sommes majoritairement des trentenaires ici ? j’avoue ne pas avoir fait attention.
Mais est-ce bien une question de génération dans ce cas ? Chais pô trop.
On ne peut pas nier le fait qu’appartenir à une génération ou à la suivante n’influe pas sur nos perceptions/réceptions des choses. Culturellement parlant c’est naturel et inévitable. Ensuite, quel que soit son âge propre, plus jeune ou un peu plus âgé, chacun a son vécu, qui influe également. On trouve des jeunes de 18 ans extrêmement matures (j’en ai connu et ce fut/c’est un plaisir d’échanger avec eux) comme des vieux de 30 ans désespérément puériles (j’en ai connu aussi, no comment…). Ce qui rend donc nos appréciations complexes et subtiles, heureusement car il n’y a rien de plus ennuyeux que l’uniformité, tout le monde d’accord avec tout le monde !
Aussi je conçois, après coup, que mon commentaire à froid sur les différentes interprétations de Caroline Bingley ait pu te heurter si tu apprécies particulièrement la version 2005… tout comme pour moi, le qualificatif « théâtre interminable et plat » appliqué à la version 95 me choque et me surprend.
Oui, j’aime et préfère de loin la série ; non, je n’aime pas trop le film…
Et là, je crains d’être un peu longue si je commence à en parler, mais tant pis, je me lance, puisque c’est l’occasion.
Pourtant j’ai découvert P&P 2005 en premier, avant, donc sans a priori.
Je me souviens avoir trouvé que ça se finissait mieux (je ne parle pas du déroulement de l’histoire en elle-même, mais de la réalisation) que ça n’avait commencé ; qu’il y avait de bonnes choses, mais tout en le visionnant j’ai néanmoins éprouvé un certain nombre de réserves. Notamment, comme je le disais, l’interprétation de Caroline Bingley - devenue fille unique pour les besoins du film, ce que je peux admettre, mais ça oblige alors à une prestation minimum dans le rôle -, qui pour le coup m’a paru… « atroce » !
J’ai bien compris qu’ils avaient procédé à des « arrangements » avec le texte et le contexte d’origine afin que certaines différences (sensibles et nuancées à l’époque) soient clairement compréhensibles pour le spectateur moderne, néophyte qui n’a peut-être jamais lu une œuvre de Jane Austen (bien qu’elle soit redevenue à la mode et mieux connue du grand public depuis les années 90, merci Ang Lee & Emma Thompson !).
Par exemple, dans la dernière adaptation de P&P, ils ont sciemment - je pense - ravalé (dans la gadoue… hi, hi !) le rang social des Bennet pour bien marquer la différence (là ça devient carrément un fossé… c’est donc plus compréhensible pour le spectateur moderne qui, en majorité, ignore tout des redoutables subtilités de classes en vigueur en Angleterre/Europe, au tournant des 18ème & 19ème siècles) existant entre la petite Gentry de campagne (les Bennet), noble mais modeste, la grande bourgeoisie citadine établie depuis plusieurs générations (les Bingley), mais aux origines bien roturières (d’où la suffisance d’une Caroline Bingley forte de sa fortune, qui s’efforce d’effacer ses origines « boutiquières » aux yeux d’autrui en raillant les filles Bennet pourtant filles d’un authentique gentleman/gentilhomme, elles, même si leur mère est issue d’une petite bourgeoisie qui a su à son tour progresser [l’oncle Gardiner], ou en dénigrant la famille Lucas, nouvellement « distinguée »), et les gros propriétaires terriens historiques tels que les Darcy (c’est avant tout un statut social et un rang prestigieux encore un cran au-dessus du sien que Caroline Bingley vise en essayant - en vain - de mettre le grappin sur Darcy ).
Alors je veux bien que deux heures film ça oblige nécessairement à opérer des choix, et à sabrer dans le texte. Mais pas à trahir l’esprit de l’auteur.
Or j’ai eu cette impression en voyant le film. Des petits détails mais qui, selon moi, de mon seul point de vue, ont fini à force par ruiner le tout.
Exemple :
Ca veut dire quoi ce gros plan gratuit et complaisant, même si c’est l’espace de quelques secondes, sur les « attributs » (on est dans un forum qui sait se tenir, on ne va pas se laisser aller à dire les c......., n’est-ce pas chère amie ?!) d’un verrat qui traverse la demeure Bennet ?! Autant que je m’en souvienne il n’y a pas trace d’un seul porc dont le père Bennett s’occuperait en personne dans le texte… Ca sert à quoi ce gros plan, c’est un « clin d’œil » ? Dans ce cas il serait douteux. « Oui, c’est la réalité de la vie à la campagne en ce temps là, pourquoi l’ignorer, ne pas le montrer, patati, patata… » J’aurais envie de répondre : « Et… ? » Ca apporte quoi de plus, ça apporte plutôt en moins je trouve. Cet infime détail, apparemment sans importance, est plus en rapport avec la basse trivialité de notre époque qu’avec l’esprit austinien… Alors pourquoi l’avoir inclus ? Pour envoyer un peu valdinguer tout ce qui fait qu’on aime l’écriture de Jane Austen et la représentation de ses oeuvres : son ironie élégante, tout en légèreté & sobriété ? Si je veux du « cochon » bien pourvu (!), je laisse Jane Austen et je vais voir/lire autre chose, je ne mélange pas les deux, et je ne mélange surtout pas les mondes.
Donc un détail sans intérêt apparent, qui nuit à la vision globale du film, à mon avis, comme d’autres, moins nets dans ma tête mais présents à mon esprit. Honnêtement je n’ai vu le film qu’une fois en tout et pour tout, avec une copine, sans éprouver le désir de le revoir.
Ah oui, un truc qui me revient, Bingley qui frappe à la porte de Jane Bennet alitée à Netherfield et passe son bout du nez pour la voir… Shocking ! Sans plus s’étendre, c’est un acte inconcevable à l’époque pour une personne du rang et de l’éducation de Bingley (et j’ose affirmer que les demoiselles Bennet n’auraient pas apprécié ; l’amour naissant de Jane pour Bingley serait retombé aussitôt comme un soufflé…), même si notre époque se fout de ce genre de détail, qui sonne pourtant « faux » si on s’y connaît un rien sur les codes de « savoir-vivre » du temps.
Je crois me rappeler aussi qu’à un moment dans P&P 2005, on voit la mère Bennet monter sur une table au milieu de l’assemblée… Certes, Mrs Bennet mère est « irrespectueuse des convenances » pour une personne de sa condition - dixit Darcy consterné - et toujours indélicate au point de faire honte à ses deux aînées. Mais de là à lui faire adopter l’attitude d’une « fille des rues » comme on disait à l’époque, qu’on aurait conviée à une soirée arrosée dans une taverne des bas quartiers ! Je pense que Mrs Bennet 95/livre elle-même, aurait été choquée jusqu’à désavouer cette grossière personne !
C’est ça, ce genre de détails, que je reproche au film de 2005, ils poussent le bouchon un peu loin dans le vulgaire, trop loin s’agissant d’une adaptation de Jane Austen : tout est à la hache et manque de nuances, alors qu’à mes yeux la série de 1995 est toute en nuances et respect de l’époque.
...Bien sûr que tu es en droit de donner ton avis. C’est un forum, comme son nom l’indique, et nous sommes certainement assez fines pour ne pas tomber dans le travers détestable de certains forums où ceux qui ne partagent pas l’opinion « commune » se voient malmenés et parfois exclus par les autres... !!!
J’ignorais que le partage entre trentenaires (j’en suis bien, ne t’excuses pas, ce n’est pas un gros mot !) tenants de P&P 95 et « vingtenaires » aficionados de P&P 2005 était aussi tranché ! Tu me l’apprends. Et donc nous sommes majoritairement des trentenaires ici ? j’avoue ne pas avoir fait attention.
Mais est-ce bien une question de génération dans ce cas ? Chais pô trop.
On ne peut pas nier le fait qu’appartenir à une génération ou à la suivante n’influe pas sur nos perceptions/réceptions des choses. Culturellement parlant c’est naturel et inévitable. Ensuite, quel que soit son âge propre, plus jeune ou un peu plus âgé, chacun a son vécu, qui influe également. On trouve des jeunes de 18 ans extrêmement matures (j’en ai connu et ce fut/c’est un plaisir d’échanger avec eux) comme des vieux de 30 ans désespérément puériles (j’en ai connu aussi, no comment…). Ce qui rend donc nos appréciations complexes et subtiles, heureusement car il n’y a rien de plus ennuyeux que l’uniformité, tout le monde d’accord avec tout le monde !
Aussi je conçois, après coup, que mon commentaire à froid sur les différentes interprétations de Caroline Bingley ait pu te heurter si tu apprécies particulièrement la version 2005… tout comme pour moi, le qualificatif « théâtre interminable et plat » appliqué à la version 95 me choque et me surprend.
Oui, j’aime et préfère de loin la série ; non, je n’aime pas trop le film…
Et là, je crains d’être un peu longue si je commence à en parler, mais tant pis, je me lance, puisque c’est l’occasion.
Pourtant j’ai découvert P&P 2005 en premier, avant, donc sans a priori.
Je me souviens avoir trouvé que ça se finissait mieux (je ne parle pas du déroulement de l’histoire en elle-même, mais de la réalisation) que ça n’avait commencé ; qu’il y avait de bonnes choses, mais tout en le visionnant j’ai néanmoins éprouvé un certain nombre de réserves. Notamment, comme je le disais, l’interprétation de Caroline Bingley - devenue fille unique pour les besoins du film, ce que je peux admettre, mais ça oblige alors à une prestation minimum dans le rôle -, qui pour le coup m’a paru… « atroce » !
J’ai bien compris qu’ils avaient procédé à des « arrangements » avec le texte et le contexte d’origine afin que certaines différences (sensibles et nuancées à l’époque) soient clairement compréhensibles pour le spectateur moderne, néophyte qui n’a peut-être jamais lu une œuvre de Jane Austen (bien qu’elle soit redevenue à la mode et mieux connue du grand public depuis les années 90, merci Ang Lee & Emma Thompson !).
Par exemple, dans la dernière adaptation de P&P, ils ont sciemment - je pense - ravalé (dans la gadoue… hi, hi !) le rang social des Bennet pour bien marquer la différence (là ça devient carrément un fossé… c’est donc plus compréhensible pour le spectateur moderne qui, en majorité, ignore tout des redoutables subtilités de classes en vigueur en Angleterre/Europe, au tournant des 18ème & 19ème siècles) existant entre la petite Gentry de campagne (les Bennet), noble mais modeste, la grande bourgeoisie citadine établie depuis plusieurs générations (les Bingley), mais aux origines bien roturières (d’où la suffisance d’une Caroline Bingley forte de sa fortune, qui s’efforce d’effacer ses origines « boutiquières » aux yeux d’autrui en raillant les filles Bennet pourtant filles d’un authentique gentleman/gentilhomme, elles, même si leur mère est issue d’une petite bourgeoisie qui a su à son tour progresser [l’oncle Gardiner], ou en dénigrant la famille Lucas, nouvellement « distinguée »), et les gros propriétaires terriens historiques tels que les Darcy (c’est avant tout un statut social et un rang prestigieux encore un cran au-dessus du sien que Caroline Bingley vise en essayant - en vain - de mettre le grappin sur Darcy ).
Alors je veux bien que deux heures film ça oblige nécessairement à opérer des choix, et à sabrer dans le texte. Mais pas à trahir l’esprit de l’auteur.
Or j’ai eu cette impression en voyant le film. Des petits détails mais qui, selon moi, de mon seul point de vue, ont fini à force par ruiner le tout.
Exemple :
Ca veut dire quoi ce gros plan gratuit et complaisant, même si c’est l’espace de quelques secondes, sur les « attributs » (on est dans un forum qui sait se tenir, on ne va pas se laisser aller à dire les c......., n’est-ce pas chère amie ?!) d’un verrat qui traverse la demeure Bennet ?! Autant que je m’en souvienne il n’y a pas trace d’un seul porc dont le père Bennett s’occuperait en personne dans le texte… Ca sert à quoi ce gros plan, c’est un « clin d’œil » ? Dans ce cas il serait douteux. « Oui, c’est la réalité de la vie à la campagne en ce temps là, pourquoi l’ignorer, ne pas le montrer, patati, patata… » J’aurais envie de répondre : « Et… ? » Ca apporte quoi de plus, ça apporte plutôt en moins je trouve. Cet infime détail, apparemment sans importance, est plus en rapport avec la basse trivialité de notre époque qu’avec l’esprit austinien… Alors pourquoi l’avoir inclus ? Pour envoyer un peu valdinguer tout ce qui fait qu’on aime l’écriture de Jane Austen et la représentation de ses oeuvres : son ironie élégante, tout en légèreté & sobriété ? Si je veux du « cochon » bien pourvu (!), je laisse Jane Austen et je vais voir/lire autre chose, je ne mélange pas les deux, et je ne mélange surtout pas les mondes.
Donc un détail sans intérêt apparent, qui nuit à la vision globale du film, à mon avis, comme d’autres, moins nets dans ma tête mais présents à mon esprit. Honnêtement je n’ai vu le film qu’une fois en tout et pour tout, avec une copine, sans éprouver le désir de le revoir.
Ah oui, un truc qui me revient, Bingley qui frappe à la porte de Jane Bennet alitée à Netherfield et passe son bout du nez pour la voir… Shocking ! Sans plus s’étendre, c’est un acte inconcevable à l’époque pour une personne du rang et de l’éducation de Bingley (et j’ose affirmer que les demoiselles Bennet n’auraient pas apprécié ; l’amour naissant de Jane pour Bingley serait retombé aussitôt comme un soufflé…), même si notre époque se fout de ce genre de détail, qui sonne pourtant « faux » si on s’y connaît un rien sur les codes de « savoir-vivre » du temps.
Je crois me rappeler aussi qu’à un moment dans P&P 2005, on voit la mère Bennet monter sur une table au milieu de l’assemblée… Certes, Mrs Bennet mère est « irrespectueuse des convenances » pour une personne de sa condition - dixit Darcy consterné - et toujours indélicate au point de faire honte à ses deux aînées. Mais de là à lui faire adopter l’attitude d’une « fille des rues » comme on disait à l’époque, qu’on aurait conviée à une soirée arrosée dans une taverne des bas quartiers ! Je pense que Mrs Bennet 95/livre elle-même, aurait été choquée jusqu’à désavouer cette grossière personne !
C’est ça, ce genre de détails, que je reproche au film de 2005, ils poussent le bouchon un peu loin dans le vulgaire, trop loin s’agissant d’une adaptation de Jane Austen : tout est à la hache et manque de nuances, alors qu’à mes yeux la série de 1995 est toute en nuances et respect de l’époque.
Ai pas fini !
Néfertiti- Messages : 70
Date d'inscription : 12/01/2010
Localisation : BZH
P&P 95/2005 suite...
Tu évoques la première scène du bal dans le film. Elle te donne une impression de réalité, plus crédible que dans la série, alors que moi elle me pose problème. Nous différons totalement dans nos perceptions. C’est fou, hein ?! Et il ne s’agit pas de prétendre que l’une est « conne » et l’autre au contraire « super intelligente » (ce qu’on peut lire sur certains « forums »…) ou de chercher à contraindre l’autre, seulement d’échanger et d’en discuter, d’exposer ses propres points de vues.
Donc cette scène de bal, première rencontre Jane-Bingley/Lizzie-Darcy. Je me souviens mal, mais je crois que le film condense en un seul le bal-rencontre et la réception chez les Lucas qui suit de très près. P&P 95 les différencie en les situant dans des lieux distinctifs qu’on ne peut confondre. Dans P&P 2005 ça m’apparaît comme une sorte de bizarre foire aux bestiaux - je m’excuse, mais c’est l’image qui me revient… - une sorte de discothèque sous la grange, dans un espèce de lieu indéterminé et indéfinissable, mais plein à craquer. C'est peut-être prendre un peu trop au pied de la lettre l'expression "bal de campagne", non ?
A contrario, la salle du « Lion Rouge » à Meryton qui dans la série accueille la soirée de la gentry-bourgeoisie locale désireuse de se divertir, me donne une impression d’authenticité, j’y crois en la voyant. De même que pour le bal à Netherfield, clairement identifiable à la galerie de bal d’une demeure opulente. D’ailleurs ils ont du la tourner réellement dans l’une ou l’autre des demeures de la série, « Netherfield », « Rosing » ou « Pemberley », j’imagine, ça ne sent pas le studio quand on regarde la scène.
Malheureusement, selon moi, dans la version de 2005, on ne sait pas trop où on est . Un espace indéterminé, dans le flou (sauf pour l’artifice qui a consisté à isoler Lizzie et Darcy, tout à leur joute personnelle, des autres danseurs, là il me semble qu’on distingue bien une « vraie » pièce avec ses boiseries), avec quelques gros candélabres dorés sur pied, pour figurer une salle de bal XVIIIème.
Ca me gêne un peu à force tous ces espaces indéfinis. Détails, détails, me dira-t’on, mais pour moi ça compte.
Le reproche général que je fais au film c’est un penchant à la modernisation de l’histoire, cette manie de vouloir donner un air contemporain aux comportements, aux attitudes de personnes censées évoluer dans les dernières années du XVIIIème siècle (puisque c’est la période de rédaction originelle de P&P, et non sa date de re-travail et de publication, 1810-13, qu’ils avaient choisi de camper ; ce qui était un bon point du film), et qui donne un résultat hybride & anachronique, en voulant trop mettre l’histoire à la portée des spectateurs du début du 21ème siècle.
Cette volonté de se démarquer des autres adaptations de P&P par crainte de faire redondant : « regardez, nous, on fait autr’chose que ce qui a déjà été fait ! » a fini par se retourner contre le film, en sombrant parfois dans le grotesque qui ne veut rien dire.
Lady Catherine de Bourg qui débarque en pleine nuit chez les Bennet… De nuit ! Pas dans le livre. On conçoit bien que la dame est furibarde à la seule idée que son neveu épouse cette petite Bennet sortie de nul part, mais était-il nécessaire de la faire surgir de nuit, genre « elle a quitté le Kent ce matin pour arriver dans le Hertfordshire après un voyage épuisant d’une traite en carrosse, hein, c’est que c’était plus long à l’époque… » ?! Ben non, hein, ils faisaient ça par étapes, même furax, ils ne se permettaient pas d’arriver de nuit chez des inconnus, même si Lady Catherine se croit au-dessus de tout le monde .
Je garde également un souvenir assez ridicule de la découverte de Pemberley - transformé en galerie d’art « moderne » - par Elizabeth dans le film, en train de contempler bouche bée de blanches statues…
Quand j’ai découvert ensuite la série de la BBC, ça m’est apparu comme une évidence : voilà bien «L»’adaptation du roman de Jane Austen, fidèle à son esprit, à l’époque. Même s’il est aussi évident qu’ils ont souligné le côté contemporain des sentiments, des relations entre les personnages, l’aspect intemporel de l’intrigue, parce qu’il y a des choses qui sont bien immuables entre êtres humains, ainsi bien sûr que la modernité du caractère d’Elisabeth Bennet, à la fois indépendante d’esprit et respectueuse des convenances (sans connotation négative ici) tant que celles-ci ne sont pas ridicules (Elizabeth n’est pas une « rebelle » stupide par principe, parce qu’il faudrait être rebelle… Elle évolue, c’est ce qu’on aime chez elle, car on peut s’identifier à cette évolution, cette reconnaissance de ses propres imperfections qui permet d'aller de l’avant, de mûrir), mais tout ça sans modifier l’esprit de l’œuvre, en respectant aussi l’époque, plus subtilement à mon sens.
Alors oui, les scénaristes de P&P 95 ont aussi apporté des éléments qui ne sont pas dans le texte. Et pourtant ça ne choque pas. La scène juste avant le bal à Netherfield : Lydia en petite tenue combine-jupon, sa robe à la main, qui croise le révérend Collins à l’étage de la demeure Bennet. Jane Austen ne nous en dit rien… Mais c’est drôle et on pouffe de rire comme Lydia et ses soeurs face à cette situation incongrue, parce que compte tenu de ce que l’on sait du personnage Lydia et de son comportement c’est crédible, ça colle au texte.
Autre « invention », et non des moindre, rajoutée par les scénaristes : précédant les retrouvailles entre Darcy et Lizzie, le fameux plongeon dans les eaux de Pemberley ! Ca, Jane Austen n’y avait pas pensé pour introduire son héros...
Pareil, crédible. Collant aux éléments du texte, à ce que l’on sait de l’état d’esprit du personnage à ce moment de l’histoire. Depuis des semaines, des mois maintenant, il lutte le pauv’ Darcy contre le souvenir de cette petite Elizabeth, de sa demande en mariage refusée avec aplomb - purée ! l’affront pour lui, alors qu’une Caroline Bingley se serait précipitée ventre à terre pour accepter -, ça l’asticote, il n’arrive pas à l’oublier, bref, il éprouve le besoin de retrouver son chez lui pour lui tout seul d’abord, impatient, au point qu’il a devancé d’un jour sa sœur ainsi que les Bingley-Hurst invités. Il arrive enfin au bercail, ouf ! Me voilà chez moi, dans mon intimité, je me retrouve - et là les spectateurs commencent à découvrir l’autre versant du Darcy -, rien de tel qu’un petit plongeon rafraîchissant après cette course mouvementée depuis Londres (qui a pris plusieurs jours, hein, c’est pas Lady Catherine de Rosing Park à Longbourn !), histoire de renouer avec le Fitzwilliam de toujours, l’enfant puis le jeune-homme qui nageait sans chichi dans les eaux de Pemberley (notez bien en plus la métaphore fœtale…), avant de rentrer au château à pieds, encore un peu mouillé, ses affaires sur le bras, et là… paf !
C’est pas magistral comme trouvaille ça
On la gobe avec délice, pour un peu on la jurerait sortie tout droit du livre, Jane Austen doit même applaudir post-mortem…
Au final, autant j’ai le sentiment que la version de 95 sait se mettre au service de l’œuvre, autant celle de 2005 me paraît en desservir l'esprit…
De mon point de vue, je le redis, et pour les raisons que j’ai évoquées plus haut.
Je crois avoir des arguments valables pour étayer ma mauvaise impression.
Et de même, tu as les tiens de ton côté.
Donc cette scène de bal, première rencontre Jane-Bingley/Lizzie-Darcy. Je me souviens mal, mais je crois que le film condense en un seul le bal-rencontre et la réception chez les Lucas qui suit de très près. P&P 95 les différencie en les situant dans des lieux distinctifs qu’on ne peut confondre. Dans P&P 2005 ça m’apparaît comme une sorte de bizarre foire aux bestiaux - je m’excuse, mais c’est l’image qui me revient… - une sorte de discothèque sous la grange, dans un espèce de lieu indéterminé et indéfinissable, mais plein à craquer. C'est peut-être prendre un peu trop au pied de la lettre l'expression "bal de campagne", non ?
A contrario, la salle du « Lion Rouge » à Meryton qui dans la série accueille la soirée de la gentry-bourgeoisie locale désireuse de se divertir, me donne une impression d’authenticité, j’y crois en la voyant. De même que pour le bal à Netherfield, clairement identifiable à la galerie de bal d’une demeure opulente. D’ailleurs ils ont du la tourner réellement dans l’une ou l’autre des demeures de la série, « Netherfield », « Rosing » ou « Pemberley », j’imagine, ça ne sent pas le studio quand on regarde la scène.
Malheureusement, selon moi, dans la version de 2005, on ne sait pas trop où on est . Un espace indéterminé, dans le flou (sauf pour l’artifice qui a consisté à isoler Lizzie et Darcy, tout à leur joute personnelle, des autres danseurs, là il me semble qu’on distingue bien une « vraie » pièce avec ses boiseries), avec quelques gros candélabres dorés sur pied, pour figurer une salle de bal XVIIIème.
Ca me gêne un peu à force tous ces espaces indéfinis. Détails, détails, me dira-t’on, mais pour moi ça compte.
Le reproche général que je fais au film c’est un penchant à la modernisation de l’histoire, cette manie de vouloir donner un air contemporain aux comportements, aux attitudes de personnes censées évoluer dans les dernières années du XVIIIème siècle (puisque c’est la période de rédaction originelle de P&P, et non sa date de re-travail et de publication, 1810-13, qu’ils avaient choisi de camper ; ce qui était un bon point du film), et qui donne un résultat hybride & anachronique, en voulant trop mettre l’histoire à la portée des spectateurs du début du 21ème siècle.
Cette volonté de se démarquer des autres adaptations de P&P par crainte de faire redondant : « regardez, nous, on fait autr’chose que ce qui a déjà été fait ! » a fini par se retourner contre le film, en sombrant parfois dans le grotesque qui ne veut rien dire.
Lady Catherine de Bourg qui débarque en pleine nuit chez les Bennet… De nuit ! Pas dans le livre. On conçoit bien que la dame est furibarde à la seule idée que son neveu épouse cette petite Bennet sortie de nul part, mais était-il nécessaire de la faire surgir de nuit, genre « elle a quitté le Kent ce matin pour arriver dans le Hertfordshire après un voyage épuisant d’une traite en carrosse, hein, c’est que c’était plus long à l’époque… » ?! Ben non, hein, ils faisaient ça par étapes, même furax, ils ne se permettaient pas d’arriver de nuit chez des inconnus, même si Lady Catherine se croit au-dessus de tout le monde .
Je garde également un souvenir assez ridicule de la découverte de Pemberley - transformé en galerie d’art « moderne » - par Elizabeth dans le film, en train de contempler bouche bée de blanches statues…
Quand j’ai découvert ensuite la série de la BBC, ça m’est apparu comme une évidence : voilà bien «L»’adaptation du roman de Jane Austen, fidèle à son esprit, à l’époque. Même s’il est aussi évident qu’ils ont souligné le côté contemporain des sentiments, des relations entre les personnages, l’aspect intemporel de l’intrigue, parce qu’il y a des choses qui sont bien immuables entre êtres humains, ainsi bien sûr que la modernité du caractère d’Elisabeth Bennet, à la fois indépendante d’esprit et respectueuse des convenances (sans connotation négative ici) tant que celles-ci ne sont pas ridicules (Elizabeth n’est pas une « rebelle » stupide par principe, parce qu’il faudrait être rebelle… Elle évolue, c’est ce qu’on aime chez elle, car on peut s’identifier à cette évolution, cette reconnaissance de ses propres imperfections qui permet d'aller de l’avant, de mûrir), mais tout ça sans modifier l’esprit de l’œuvre, en respectant aussi l’époque, plus subtilement à mon sens.
Alors oui, les scénaristes de P&P 95 ont aussi apporté des éléments qui ne sont pas dans le texte. Et pourtant ça ne choque pas. La scène juste avant le bal à Netherfield : Lydia en petite tenue combine-jupon, sa robe à la main, qui croise le révérend Collins à l’étage de la demeure Bennet. Jane Austen ne nous en dit rien… Mais c’est drôle et on pouffe de rire comme Lydia et ses soeurs face à cette situation incongrue, parce que compte tenu de ce que l’on sait du personnage Lydia et de son comportement c’est crédible, ça colle au texte.
Autre « invention », et non des moindre, rajoutée par les scénaristes : précédant les retrouvailles entre Darcy et Lizzie, le fameux plongeon dans les eaux de Pemberley ! Ca, Jane Austen n’y avait pas pensé pour introduire son héros...
Pareil, crédible. Collant aux éléments du texte, à ce que l’on sait de l’état d’esprit du personnage à ce moment de l’histoire. Depuis des semaines, des mois maintenant, il lutte le pauv’ Darcy contre le souvenir de cette petite Elizabeth, de sa demande en mariage refusée avec aplomb - purée ! l’affront pour lui, alors qu’une Caroline Bingley se serait précipitée ventre à terre pour accepter -, ça l’asticote, il n’arrive pas à l’oublier, bref, il éprouve le besoin de retrouver son chez lui pour lui tout seul d’abord, impatient, au point qu’il a devancé d’un jour sa sœur ainsi que les Bingley-Hurst invités. Il arrive enfin au bercail, ouf ! Me voilà chez moi, dans mon intimité, je me retrouve - et là les spectateurs commencent à découvrir l’autre versant du Darcy -, rien de tel qu’un petit plongeon rafraîchissant après cette course mouvementée depuis Londres (qui a pris plusieurs jours, hein, c’est pas Lady Catherine de Rosing Park à Longbourn !), histoire de renouer avec le Fitzwilliam de toujours, l’enfant puis le jeune-homme qui nageait sans chichi dans les eaux de Pemberley (notez bien en plus la métaphore fœtale…), avant de rentrer au château à pieds, encore un peu mouillé, ses affaires sur le bras, et là… paf !
C’est pas magistral comme trouvaille ça
On la gobe avec délice, pour un peu on la jurerait sortie tout droit du livre, Jane Austen doit même applaudir post-mortem…
Au final, autant j’ai le sentiment que la version de 95 sait se mettre au service de l’œuvre, autant celle de 2005 me paraît en desservir l'esprit…
De mon point de vue, je le redis, et pour les raisons que j’ai évoquées plus haut.
Je crois avoir des arguments valables pour étayer ma mauvaise impression.
Et de même, tu as les tiens de ton côté.
Néfertiti- Messages : 70
Date d'inscription : 12/01/2010
Localisation : BZH
Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
Hum hum "anyway"....................CE que je trouvedrôle dans cette histoire c'est que tout ce que tu vas pouvoir évoquer contre la version de 2005 est quasiment au mot près ce que moi je vais évoquer contre la version de 1995!
Je trouve assez amusant de discuter avec toi à ce sujet, parce que la question n'est pas de savoir lequel est le mieux, ou le plus fidèle.............................il y a un respect des choix de l'autre, ce qui n'est pas évident sur les forums. Il est bon certes que l'on donne son avis sur un film que l'on conseille parce que l'on a ses raisons de le conseiller, et on n'est surement pas le seuls dans ce cas là!
Il y a un problème d'ego, les gens aiment ou se sentent obligés de faire des critiques à tout va, mais ne supporte pas qu'on leur en fasse (bienvenue.....non non pas chez les chtis... mais en france!!)
Bref, tu es plus Colin Firth et je suis plus Matthew Macfadyen......et ça rien n'y changera!!!!
Au fait.........juste comme ça.....j'ai gagné le concours de mode qui avait lieu jeudi!
Je pourais t'envoyer le lien sur you tube si ça t'intéresse!
Bon je vous laisse ma tendre amie, cet après midi, je finis ma veste, ma robe et j'espère mon bonnet! (fingers crossed) très dur avec ce beau soleil!!!!
Je trouve assez amusant de discuter avec toi à ce sujet, parce que la question n'est pas de savoir lequel est le mieux, ou le plus fidèle.............................il y a un respect des choix de l'autre, ce qui n'est pas évident sur les forums. Il est bon certes que l'on donne son avis sur un film que l'on conseille parce que l'on a ses raisons de le conseiller, et on n'est surement pas le seuls dans ce cas là!
Il y a un problème d'ego, les gens aiment ou se sentent obligés de faire des critiques à tout va, mais ne supporte pas qu'on leur en fasse (bienvenue.....non non pas chez les chtis... mais en france!!)
Bref, tu es plus Colin Firth et je suis plus Matthew Macfadyen......et ça rien n'y changera!!!!
Au fait.........juste comme ça.....j'ai gagné le concours de mode qui avait lieu jeudi!
Je pourais t'envoyer le lien sur you tube si ça t'intéresse!
Bon je vous laisse ma tendre amie, cet après midi, je finis ma veste, ma robe et j'espère mon bonnet! (fingers crossed) très dur avec ce beau soleil!!!!
Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
Eh non, rien n'y changera !
Et je te dirais que le dilemme à dû être similaire pour les "fans" britanniques de la génération 40/50 ans, qui ont découvert P&P avec la précédente version de la BBC en 1979, lorsque la nouvelle de 1995 est passée à la télé... Chacune avait sans doute ses défenseurs, ceux qui préféraient Elizabeth Garvie à Jennifer Ehle dan le rôle de Lizzie, patati-patata...
Chacune ses perceptions, son ressenti propre, etc., face à deux interprétations d'une même oeuvre.
D'ailleurs, je viens d'acheter un livre d'occase sur "pricemini" à ce sujet, je te le signale dès fois que ça t'intéresserait aussi : "Les adpatations à l'écran des romans de Jane Austen, esthétique & idéologie", de Lydia Martin. Ca fait un moment que j'avais cette référence dans le colimateur, et notre discussion en remettant cette question "sur le tapis", m'a décidée. J'ai réussi à l'avoir à un prix relativement abordable, je me suis lancée.
J'ai bien hâte de le découvrir, il aura à mon avis l'avantage d'apporter un éclairage plus distancé sur le sujet, un recul plus objectif, moins "passionnel", ça ne peut-être qu'instructif au final, d'autant que l'étude ne porte pas uniquement sur les diverses adaptations de P&P.
Bravo ! Remporté le concours, carrément !
J'imagine combien tu dois être satisfaite de voir ton travail apprécié et récompensé. Bien sûr que je ne demande pas mieux que tu me laisses le lien vers youtube ! J'en suis très curieuse.
Alors c'est ce concours avec le défilé sur lequel tu travaillais, sur le thème russe-amérindien c'est ça, et que tu évoquais déjà quelques semaines plus tôt ?
Programme de couture ambitieux à ce que je vois pour ce dimanche...
En Bretagne il fait gris clair aujourd'hui, alors qu'il a fait si beau ces derniers jours
Et je te dirais que le dilemme à dû être similaire pour les "fans" britanniques de la génération 40/50 ans, qui ont découvert P&P avec la précédente version de la BBC en 1979, lorsque la nouvelle de 1995 est passée à la télé... Chacune avait sans doute ses défenseurs, ceux qui préféraient Elizabeth Garvie à Jennifer Ehle dan le rôle de Lizzie, patati-patata...
Chacune ses perceptions, son ressenti propre, etc., face à deux interprétations d'une même oeuvre.
D'ailleurs, je viens d'acheter un livre d'occase sur "pricemini" à ce sujet, je te le signale dès fois que ça t'intéresserait aussi : "Les adpatations à l'écran des romans de Jane Austen, esthétique & idéologie", de Lydia Martin. Ca fait un moment que j'avais cette référence dans le colimateur, et notre discussion en remettant cette question "sur le tapis", m'a décidée. J'ai réussi à l'avoir à un prix relativement abordable, je me suis lancée.
J'ai bien hâte de le découvrir, il aura à mon avis l'avantage d'apporter un éclairage plus distancé sur le sujet, un recul plus objectif, moins "passionnel", ça ne peut-être qu'instructif au final, d'autant que l'étude ne porte pas uniquement sur les diverses adaptations de P&P.
Bravo ! Remporté le concours, carrément !
J'imagine combien tu dois être satisfaite de voir ton travail apprécié et récompensé. Bien sûr que je ne demande pas mieux que tu me laisses le lien vers youtube ! J'en suis très curieuse.
Alors c'est ce concours avec le défilé sur lequel tu travaillais, sur le thème russe-amérindien c'est ça, et que tu évoquais déjà quelques semaines plus tôt ?
Programme de couture ambitieux à ce que je vois pour ce dimanche...
En Bretagne il fait gris clair aujourd'hui, alors qu'il a fait si beau ces derniers jours
Néfertiti- Messages : 70
Date d'inscription : 12/01/2010
Localisation : BZH
Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
Alors, après ce petit interlude P&P 95/2005, reprenons notre promenade dans la filmographie Regency-Empire...
VANITY FAIR
(tenez Miss Bennet, en farfouillant sur ce site de critiques de cinoche je suis tombée sur celle de P&P 2005 , qui poursuit notre conversation et devrait vous intéresser…mais vous allez bondir sur Darcy-Macfayden !)
“Vanity fair” ce n’est pas que le nom d’une célèbre revue, c’est surtout un classique de la littérature anglaise paru en 1846, dû à William Makepeace Thackeray (1811-1863), à qui on doit également « les Mémoires de Barry Lyndon », ayant inspiré à leur tour le film que l’on sait…
La dernière mouture en date de « La Foire aux Vanités » (2004), est signée de la réalisatrice indienne Mira Nair, avec Reese Witherspoon, James Purefoy, Ramola Garai, Jonathan Rhys-Meyers…
Pas vu, donc pas d’avis, j’aimerais lire l’ouvrage avant (et hop ! encore une ligne à ma liste). L’histoire semble se dérouler sur tout le premier quart du 19ème siècle, c’est celle d’une belle arriviste…
... Et sur ce blog anglo-saxon quelques billets sur le style Regency, en relation avec le film… :
> http://stylecourt.blogspot.com/2008/05/regency-design.html
> http://stylecourt.blogspot.com/search/label/English%20Regency
Comme il se doit, "Vanity Fair" a également été adapté à de nombreuses reprises pour la BBC, la dernière fois en 1998. Version disponible en DVD...
VANITY FAIR
(tenez Miss Bennet, en farfouillant sur ce site de critiques de cinoche je suis tombée sur celle de P&P 2005 , qui poursuit notre conversation et devrait vous intéresser…mais vous allez bondir sur Darcy-Macfayden !)
“Vanity fair” ce n’est pas que le nom d’une célèbre revue, c’est surtout un classique de la littérature anglaise paru en 1846, dû à William Makepeace Thackeray (1811-1863), à qui on doit également « les Mémoires de Barry Lyndon », ayant inspiré à leur tour le film que l’on sait…
[Pour ceux qui en seraient curieux, parce qu’on revient souvent à ce film, une référence du genre ! les « Mémoires de Barry Lyndon » paraissent seulement disponibles dans la collection de poche Garnier-Flammarion « GF ». Moi à l’époque je l’avais déniché en « Maxi-Poche » chez Maxi-Livres, mais je ne sais pas si ça existe encore… Il n’est pas évident à trouver.]
La dernière mouture en date de « La Foire aux Vanités » (2004), est signée de la réalisatrice indienne Mira Nair, avec Reese Witherspoon, James Purefoy, Ramola Garai, Jonathan Rhys-Meyers…
Pas vu, donc pas d’avis, j’aimerais lire l’ouvrage avant (et hop ! encore une ligne à ma liste). L’histoire semble se dérouler sur tout le premier quart du 19ème siècle, c’est celle d’une belle arriviste…
... Et sur ce blog anglo-saxon quelques billets sur le style Regency, en relation avec le film… :
> http://stylecourt.blogspot.com/2008/05/regency-design.html
> http://stylecourt.blogspot.com/search/label/English%20Regency
Comme il se doit, "Vanity Fair" a également été adapté à de nombreuses reprises pour la BBC, la dernière fois en 1998. Version disponible en DVD...
Néfertiti- Messages : 70
Date d'inscription : 12/01/2010
Localisation : BZH
Re: OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES CONCERNANT LA PERIODE 1770-1820...
"Ne Touchez pas la Hache" (2006) de Jacques RIVETTE, avec Jeanne Balibar & Guillaume Depardieu.
Transposition de « La Duchesse de Langeais » de Honoré de Balzac, le réalisateur ayant repris le titre original de l’œuvre lors de sa parution en 1834.
Michel Piccoli, Julie Judd, Bulle Ogier & Barbet Schroeder, complètent discrètement la distribution, tout le film reposant sur l’interprétation tendue & épatante du duo Balibar/Depardieu.
Transposition de « La Duchesse de Langeais » de Honoré de Balzac, le réalisateur ayant repris le titre original de l’œuvre lors de sa parution en 1834.
Michel Piccoli, Julie Judd, Bulle Ogier & Barbet Schroeder, complètent discrètement la distribution, tout le film reposant sur l’interprétation tendue & épatante du duo Balibar/Depardieu.
L’action débute en 1823 mais les trois-quarts du film portent sur des évènements s’étant déroulés en 1818, en France, au moment de la Restauration. Cette histoire est le récit visuel de l’affrontement - inconsciemment provoqué par pur coquetterie - entre Antoinette de Navarreins, duchesse de Langeais par son mariage, élégante de son temps, et le général bonapartiste Armand de Montriveau, revenu de captivité…
Du point de vue "restitution de l'époque" le film est une réussite - les parquets grincent encore plus qu'à Netherfield dans P&P 1995 - cependant je m'interroge au sujet des robes portées par la duchesse de Langeais et les autres dames qu'on voit traverser les salons. Selon moi, leur coupe est clairement antérieure à 1818, au moins d'une bonne dizaine d'années. Les silhouettes semblent correspondre davantage à des tenues 1805, très épurées.
Bien qu'on ne saura pas le pourquoi de ce choix (peut-être pour des raisons de budget, toujours un peu limité dès qu’il s’agit de « films d’auteurs », sans doute... les robes vers 1820 commençant à redevenir plus élaborées ?), cela ne gâche en rien le plaisir qu'on a à suivre l'intrigue.
Bien qu'on ne saura pas le pourquoi de ce choix (peut-être pour des raisons de budget, toujours un peu limité dès qu’il s’agit de « films d’auteurs », sans doute... les robes vers 1820 commençant à redevenir plus élaborées ?), cela ne gâche en rien le plaisir qu'on a à suivre l'intrigue.
En prime, cette analyse intéressante met en lien cette dernière version de La duchesse de Langeais avec un autre film contemporain, mais dont l'action est plus tardive (1830) . Tous deux tirés d'oeuvres littéraires du temps, ils permettent ainsi d'éclairer la manière nouvelle avec laquelle on traite du sentiment amoureux et de la passion qu'elle génère en ce début du XIXème siècle, en rupture avec les récits du XVIIIème.
Néfertiti- Messages : 70
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